vendredi 10 avril 2009

Quelques notions écologiques... par un imprimeur à Nice

1ere notion : Le papier ne détruit pas la forêt…
L'association entre "papetiers" et "déforestation" est très répandue, le bois étant une condition nécessaire à la fabrication de papier…
Qu'en est il dans les faits ?
Sur les 10 dernières années :
La consommation de papier a augmenté :

- de 1,3% par an en France
- de 20% pour les papiers à usage graphique

La forêt française a gagné 500.000 hectares soit :

- l'équivalent de 29 412 fois le stade de France
- la superficie d'un département comme les Bouches-du-Rhône

Pourquoi une telle opposition consommation de papiers / croissance des forêts, qui coupe court à toute idée préconçue ?

D'une part, les producteurs de papiers français et européens n'utilisent pas de bois "pur", au sens du matériau issu de forêts primaires
européennes (forêts naturelles non exploitées par l'homme).

En effet, les fibres utilisées pour la fabrication des papiers et cartons en France proviennent à :
- 60% de papiers et cartons récupérés recyclés (contre 36% en 1980)
- 40% de bois. ¾ de ce bois provient de coupes d'entretiens (éclaircissements,…) et de la sylviculture qui développent la forêt;
¼ de la chute des activités de scierie (copeaux,…).

On peut ainsi dire : " Non seulement le papier ne détruit pas la forêt, mais en plus il l'entretient et la développe! "

D'autre part, sous l'impulsion d'ONG et d'organismes internationaux, des politiques de gestion forestière durable impliquant tous les acteurs de la filière " bois " se sont fortement développées. Depuis 10 ans la surface des forêts certifiées " Gestion Durable " a ainsi explosé (+12% rien qu'en 2006), se traduisant par l'assurance croissante d'un développement peren des forêts.

Ainsi, le papier est très loin de détruire la forêt en Europe !

Pour autant, le phénomène de déforestation qui concerne quasi-exclusivement les forêts tropicales du Sud, n'est pas à nier même s'il tend à se réduire.
Ainsi, selon la FAO (Nations Unies), dans le sillage des certifications forestières et du changement des procédés de production des industriels de la filière
bois (fabricants de pâte, de papiers,…) :

La déforestation est passée de 18 millions d'ha par an à la fin des années 80, à moins de 15 millions aujourd'hui (-16,5%)
La déforestation nette (déforestation diminuée de la progression des forêts) est passée de 8,9 millions d'ha par an entre 1990 et 2000 à 7,3 millions par an aujourd'hui (- 17,9%).
Cette tendance va se poursuivre avec le fort développement des labels de " Gestion Forestière Durable " et la pression des nouvelles exigences des " Consom'acteurs ".
On le voit, avec l'amélioration des procédés et des approvisionnements des producteurs, l'association "Papier" / "Déforestation" n'a plus aucune raison d'être.
On pourrait même dire avant toute donnée complémentaire quant aux possibilités écologiques du papier (recyclé, certifié, ECF, désencrage,…) "adoptez un geste vert, achetez du papier".

2e notion : Pour un geste écologique, n'existe-t-il que le recyclé ?

Au niveau du papier, on pense systématiquement : Ecologique = Recyclé. Est-ce exhaustif et pertinent ? Cette association est étroitement liée à la précédente entre "papier" et "déforestation":
"Fabriquer du papier détruit la forêt car il faut du bois. Avec le recyclé, fabriquer du papier nécessite des vieux papiers, on n'a donc plus besoin de bois
et on ne détruit plus la forêt !"

Cet adage n'est que très partiellement vrai. dans le papier, le recyclé n'a pas le monopole de "l'écologique" : s'il assure une pollution moindre, il ne garantie aucunement une pollution zéro.
Par rapport à un papier classique, le recyclé permet d'éviter toute la phase de transformation du bois très consommatrice en énergie, eau et chlore.
L'impact environnemental est donc réduit, d'autant qu'un papier peut-être recyclé entre 8 et 10 fois.

Ainsi, il faut pour fabriquer 1 tonne de papier :
Recyclé : 1,1 t de vieux papiers (0t bois) 8 MWh d'électricité 10 m3 d'eau
Classique : 3,5 t de bois 16 MWh d'électrivité 60 m3 d'eau
Avec ces explications et étant donné le matériau utilisé par l'industrie papetière pour le papier classique, on voit, contrairement aux idées reçues, que les atouts écologiques du recyclé résident essentiellement sa moindre consommation d'énergie que dans le fait qu'il permet d'éviter la déforestation.

3e notion : parler de "recyclé" n'est pas suffisant pour parler "d'écologique"

Il faut en effet regarder en détails le type de recyclé dont on parle ! Avec l'émergence d'une "vague verte", certains s'empressent de s'approprier des propriétés écologiques… On peut ainsi entendre ici ou là, l'appellation "recyclé" sur des produits contenant moins de 50% de fibres recyclées ou bien des fibres recyclées aux vertus écologiques pourtant limitées.

Or, tous les papiers recyclés n'ont pas les mêmes atouts écologiques selon la matière utilisée. Il existe ainsi les recyclés :

"pré-consommation" : les vieux papiers utilisés proviennent des sources de production même (casse machine des producteurs, chutes vierges d'imprimeurs,…) qui n'ont pas connu de cycle de vie économique réel. Ils ne sortent pas de leur source, sont donc assez blancs, mais sans réels atouts écologiques.
"post-consommation" : Les vieux papiers sont récupérés à la fin de leur cycle de vie économique (déchets ménagers, de bureaux, archives,…). Ils ont de meilleurs atouts écologiques et une bonne blancheur grâce aux progrès du désencrage.

Les recyclés "post-consommation" sont à privilégier dans une démarche écologique. Pour y voir clair, regardez la composition du recyclé proposé.
On distingue 4 types de vieux papiers utilisés dans les recyclés et donc des intérêts écologiques variables :

Catégorie A : casse machine des producteurs, refente de bobines,…intérêt écologique limité en raison de l'absence de vie économique du papier.
Catégorie B : chutes d'imprimeurs, distributeurs ou transformateurs, produits vierges ou peu imprimés, produits avec problème de qualité. Intérêt écologique moyen (gain sur l'énergie nécessaire pour la fabrication du papier, peu de désencrage, mais pas de post-consommation).
Catégorie C : chutes d'imprimeurs (travaux imprimés), archives d'entreprises et d'administration, déchets de papiers imprimés (livres, brochures de qualité, rapports nnuels,…). Intérêt écologique certain.
Catégorie D : collecte déchets ménagers privés (photocopies, cahiers,…) ou commerciaux (invendus de journaux, catalogues, tri effectués par les entreprises,…). Intérêt écologique très fort car réellement " post-consommation " et
essentiellement issus du tri de déchets ménagers.

4e notion : Définition du recyclé

Pour être certain de l’intérêt écologique du recyclé proposé, il faut ainsi regarder en détails son contenu. Pour bénéficier de l'appellation "recyclé", un papier doit contenir au moins 50% de fibres recyclées issues des catégories B, C ou D (postconsommation selon l'APUR). Un papier issu de casses machine, ou de chutes de producteurs pour plus de 50% ne peut prétendre
à cette appellation.

Si dans votre démarche écologique, vous souhaitez acheter du recyclé, il faut donc être très vigilant sur le produit proposé. Car au final, un "faux" recyclé n'a pas plus d'intérêt écologique qu'un papier classique. Pour cela, il existe des certifications simples qui vous garantiront la performance écologique de votre recyclé (voir les labels écologiques du recyclé en page suivante).

5e notion : Le "certifié" Gestion Durable des Forêts, alternative au "recyclé" ?

Comme expliqué, si le "recyclé" peut constituer, sous conditions, une bonne réponse à une demande écologique dans le papier, ce n'est pas pour autant la seule alternative.

Au regard des procédés de fabrication des papetiers Français et Européens, on peut dire en effet que tout papier produit en Europe est déjà par nature respectueux de l'environnement (ou tout au moins, n'est pas synonyme de déforestation).
Mais l'intérêt écologique du papier classique peut-être renforcé en achetant des produits certifiés "Gestion Durable des Forêts".

Ces certifications ont été créées à l'initiative d'ONG et d'organismes publics internationaux. Les organismes les plus connus sont le FSC et PEFC (voir le tableau synoptique des labels page suivante), PEFC étant très développé en Europe.

Ces certifications vous assureront, à condition là-aussi d’y regarder de plus près, un certaine performance écologique: le bois (et la pâte!) ayant servi à la fabrication du papier entre vos mains est issu de "forêts durables". Vous (et vos clients) ne concourrez pas au phénomène de déforestation.

Pour autant, la règle n'est pas aussi simple et il faut regarder de plus près ce qui se cache derrière ces certifications.
On en distingue 2 types, qui n'apportent pas les mêmes garanties écologiques (indépendamment du label ou de l'organisme FSC ou PEFC), mais sont complémentaires :

La Certification usine : qu'on retrouve sous le nom FSC ou PEFC "Chaîne de Contrôle" (ou "CoC").
Elle garantit seulement que l'usine parvient à séparer et identifier dans ses approvisionnements, le bois provenant de forêts gérées durablement des autres bois.
Elle ne garantit aucunement que l'usine est "écologique" et s'approvisionne à 100% en bois
provenant de "forêts durables". La certification usine n'assure donc aucune "performance" écologique (par exemple, une usine dont 35% des approvisionnements provient de forêts gérées durablement pourra être certifiée "CoC"), mais reflète cependant une certaine "volonté" écologique.

La Certification Produit : Elle assure que le produit labellisé contient un certain minimum de pâte provenant de forêts gérées durablement (avec les cahiers des charges actuels, c'est de l’ordre de 70% minimum).
Dans ce cas, le logo de gestion forestière durable adéquat (voir en page suivante) est directement apposé sur le produit lui-même (au contraire de la certification usine qui n'autorise aucunement la possibilité d'apposer le logo sur le produit).
En matière de gestion durable des forêts, la certification produit a l'intérêt écologique le plus important puisqu'elle garantit un pourcentage important de bois issu de forêts gérées durablement dans le cycle de production du produit (généralement au moins 70%, alors qu'une certification usine "Chaine de Contrôle" ne garantit pas de pourcentage minimum).

6e notion : Logique de la certification : qu'est ce que la Gestion Forestière Durable ?

La philosophie de la certification réside en fait dans une approche double et complémentaire, couvrant l'ensemble du cycle du bois, que l'on peut résumer ainsi : " de la certification des forêts à la certification des produits forestiers… ".

Toute usine doit avoir un approvisionnement en fibre certifiée et une chaîne de contrôle (signifiant simplement que l'on connaît l'origine de tout le bois utilisé), qui permet d'aboutir éventuellement dans un second temps à la certification produit à partir d'un seuil
suffisant de fibres certifiées identifiées dans le cycle de production du produit (systèmes de seuils ou crédits).

La fibre certifiée provient de forêts gérées durablement qui ont fait l'objet d'un audit indépendant (conformité au cahier des charges de la certification). La certification "chaîne de contrôle" permet d'assurer la traçabilité de la fibre certifiée depuis la forêt jusqu'à l'utilisateur final en passant par la transformation et la distribution.

Il existe des variantes à reconnaître dans ces labels, car tous n'ont pas le même intérêt écologique. Ainsi, des produits peuvent être recyclés et certifiés "gestion durable des forêts" ! Mais comment un produit 100% recyclé (n'utilisant donc pas de bois par définition) peut-il être
certifié gestion durable des forêts ?
Parce que l'on suit le cheminement suivant : étant recyclé et n'utilisant pas de bois, ce papier contribue par nature, à une gestion durable des forêts…Ensuite, libre à vous d'en apprécier l'intérêt écologique !

La gestion forestière durable a été définie à la conférence ministérielle sur la protection des forêts en Europe en 1993.
Il s'agit de " la gestion et l'utilisation des forêts et terrains forestiers à une intensité telle qu'elles maintiennent leur biodiversité, leur productivité, leur capacité de régénération, leur vitalité et leur potentiel à satisfaire maintenant et dans le futur, les fonctions écologiques et sociales pertinentes au niveau local, national et global, sans causer de dommages à d'autres écosystèmes ".

Créées dans le sillage de la conférence de Rio de 1992 sur l'environnement, les organismes FSC et PEFC ont pris énormément d'ampleur :

• La superficie des forêts gérées durablement a augmenté de 12% en 2006 pour atteindre plus de 300 millions d'hectares aujourd'hui, soit la superficie de la France, Suède, Espagne, Allemagne, Finlande, Norvège et Pologne réunies.

Cette superficie, même si elle a fortement augmenté, ne représente qu'environ 9% de la surface forestière mondiale. 87% des forêts certifiées sont situées en Europe occidentale et Amérique du Nord.

Les systèmes de certification FSC & PEFC sont proches en termes de critères de gestion durable mais leur méthode de fonctionnement diffère :

• Le Conseil International de gestion forestière a mis au point le système de certification FSC en définissant des exigences et critères mondiaux en matière d'exploitation durable des forêts. Autrement dit, il existe un seul cahier des charges global.

• Le PEFC est un organisme d'encadrement pour la reconnaissance globale des programmes de certification nationaux.
Autrement dit, il reconnaît et avalise des systèmes nationaux de gestion forestière durable (des mécanismes mis en oeuvre et appuyés par 149 gouvernements représentant 85% de la surface forestière mondiale).
Ceci lui permet de suivre une politique de certification globale en tenant compte des spécificités régionales.
PEFC avait d'ailleurs été crée en 1999 par des propriétaires forestiers européens qui estimaient que le schéma du FSC n'était pas adapté à la structure et l'organisation des forêts européennes.

jeudi 9 avril 2009

Vidéo imprimerie

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lundi 16 février 2009

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